 |
 |
|
 |
 |
La chaine d'assurage |
Elle se compose de tous les éléments rentrant en jeu lors d'une siuation de chute.
Chacun des ces éléments joue un rôle dans l'absorbtion
de l'énergie développée par une chute.
Le grimpeur
Le harnais du grimpeur
Le noeud d'encordement
La corde
Les points d'ancrage
Les dégaines mises sur ces points
Le système de frein
Le mousqueton reliant le système de frein au baudrier
Le harnais de l'assureur
Le corps de l'assureur.
|
Corde et Force de Choc |
La force de choc représente la force transmise au grimpeur au moment de l'arrêt de sa chute.
Lors d'une chute, le grimpeur va prendre de la vitesse et emmagasiner de l'énergie.
Une partie de l'énergie est absorbée par la corde par un phénomène d'allongement (énergie mécanique) et par un échauffement de la corde (énergie calorifique).
Le reste de l'énergie est restitué au grimpeur sous forme d'un choc.
La force se propage le long de la corde vers les points d'ancrage, les mousquetons et la personne qui assure. Il est intéressant de regarder l'effort au niveau du point d'assurage.
La force de choc indiquée sur les cordes, correspond à la force maximale transmise à un grimpeur dans les conditions de test normalisé. La qualité d'une corde dans ce domaine se juge par sa capacité à restituer une force de choc faible et à conserver cette qualité chute après chute.
.
Chute après chute, les capacités dynamiques de la corde diminuent et donc, la force de choc augmente.
En effet, les fibres de l'âme vont progressivement perdre leur capacité élastique.
Lors d'une chute, ces fibres vont s'allonger et s'échauffer. Après une trentaine de minutes de "repos", elles reviennent dans leur état d'origine.
Cette capacité va progressivement diminuer avec le nombre croissant de chutes.
Une corde avec une force de choc maximale initialement
faible conservera donc plus longtemps ses propriétés
dynamiques. Si vous chutez régulièrement, la force de
choc est alors un critère essentiel à prendre en compte
dans l'achat de votre corde.
Lors d'une chute, la force de choc n'est pas proportionnelle à la hauteur de chute, mais dépend du facteur de chute.
On doit donc en conclure, qu'une bonne corde a
un force de choc faible, et que l'on doit diminuer
le facteur de chute pour garder les qualités
initiales de cette corde.
|
Corde et Facteur de Chute |
Le facteur de chute détermine la « dureté » d'une chute : plus le facteur est élevé, plus la chute est violente pour le grimpeur.
Par définition, le facteur de chute correspond à la hauteur de chute (H) rapportée à la longeur de corde déployée (L), soit H/L.
Le facteur de chute est compris entre 0 et 2.
|
 |
A l'observation du dessin ci-contre, on observe qu'un facteur de chute = 2, ne peut être obtenu, qu'en sortie de relais.
Dès qu'un mousqueton a été passé par la corde, le facteur
de chute diminue avec la longueur de corde mise en jeu
lors la chute.
Une conclusion simple s'impose d'emblée : les chutes en haut de mur ou après plusieurs dégaines, auront peu de conséquences pour la corde, ce qui n'est absolument pas le cas dans une situation avec un facteur de chute =2.
Complément d'information :
Ce calcul n'est valable que pour des situations où les frottements sont nuls, aussi bien sur la paroi qu'avec les mousquetons.
En réalité, les frottements ne permettent pas à la totalité de la corde, de rentrer dans l'absobtion de l'énergie. Ce qui diminue d'autant la longueur de corde efficace.
Consulter le site impact-force pour plus de détails.
|
Dégaines et mousquetons |
 |
Composée de 2 mousquetons et d'une sangle cousue, la dégaine est un élément fondamental et souvent négligé dans la chaîne d'assurage.
La dégaine et l'ancrage associé, subissent une force proche du double de la force de choc soit 1800 kg pour une force de choc de 900 kg pour le chuté, car il faut également "mettre" 900 kg du côté de l'assureur ! Ce chiffre (résultante des forces) est en général diminué par les frottements, et l'angle des 2 brins, de part et d'autre du mousqueton, qui peut être plus ou moins fermé.
Lors de la chute, la dégaine est souvent renvoyée brutalement
vers le support, ce qui entraîne un risque d'ouverture
du doigt du mousqueton aval au moment où celui-ci tape
sur ce support ; Il peut arriver que le doigt ne soit
pas totalement revenu à sa position normale lorsque
la corde se tend et que le mousqueton doit prendre en
charge une valeur incompatible avec un mousqueton ouvert
!!
Une dégaine vrillée après le passage de la corde offrira une probabilité d'ouverture du mousqueton aval au moment où la corde viendra prendre en charge la chute.
Pour ces raisons (essentielles parmi d'autres), il est indispensable d'avoir des dégaines dont l'élément le plus faible ne descend pas en dessous de 2000 kg, et dont le mousqueton aval ait un doigt d'ouverture à forte force de fermeture, et qu'enfin la mise en place des dégaines tienne compte de l'axe de progression.
|
Bilan |
Afin de soumettre à des forces les plus faibles posibles l'ensemble de la chaine d'assurage, il est recommandé :
1) De tomber après avoir passé plusieurs mousquetons (oui, je sais on choisit rarement).
2) D'utiliser du matériel récent (baudrier - dégaines).
3) D'utiliser des cordes récentes ayant une bonne élasticité, une force choc maximale élevée.
4) D'assurer plutôt avec des freins (huit -plaquette) qu'avec des bloqueurs (gri-gri).
5) De sauter si l'on est l'assureur, lorsque la corde se tend.
|
|
 | |