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Savoir s'assurer en "premier"
Lors de sa progression, le grimpeur doit inclure les situations de clipage de la corde dans les dégaines, comme essentielles. L'équilibre du grimpeur dans cette situation est une nécessité : 1) Il ne faut pas mousquetonner en catastrophe (!). 2) Il faut que le clipage soit aisé, rapide et donc économique en fatigue. (Il doit être possible de mousquetonner une dégaine en 3 à 4 secondes, voire dans le mouvement même de la progression.) 3) La corde doit être passée dans le "bon sens", pour éviter une ouverture possible du mousqueton. 4) Le mousquetonnage se fera lorsque la dégaine se situe entre l'épaule et le bassin du grimpeur. Lors des mousquetonnages "à bout de bras", la hauteur de chute est augmentée (voir animation).
	Positionnement de la corde dans la dégaine. La corde ne vrille pas la dégaine qui doit restée "à plat" après le passage de la corde. Lorsque la dégaine est vrillée, le doigt d'ouverture du mousqueton, peut se trouver contre la corde lors d'une chute, ce qui peut avoir 2 conséqences : 1) Sortie possible de la corde. 2) Mise en tension du mousqueton, doigt ouvert, d'où perte de solidité, susceptible d'aller jusqu'à la rupture.
	Hauteur de chute en fonction de la hauteur de mousquetonnage. Il est important de constater qu'une chute qui survient lorsque le grimpeur tente un mousquetonnage "à bout de bras" induit un danger plus important que lorsque l'on tente un mousquetonnage à hauteur du baudrier. La longueur de corde tirée par la main est de l'ordre de 2 mètres, ce qui fait 4 mêtres de chute à ajouter à la hauteur au-dessus du dernier point.... Cette notion est d'autant plus importante à connaître que le grimpeur se situe dans les premiers mètres du parcours (DANGER !)
Savoir assurer en "premier"
Assurer un partenaire qui grimpe en "premier" nécessite une maitrise parfaite de l'assurage en "moulinette". La différence réside essentiellement dans le niveau d'attention, puisqu'il faut en même temps libérer de la corde pour permettre la progression, et les clipages des points d'assurage, tout en étant prêt à chaque instant à bloquer la corde en cas de chute, avec une longueur de corde disponible la plus faible possible.
	L'assureur doit tout d'abord se préserver de la chute de son grimpeur tant que le 3° point d'assurage, n'a pas été clipé. Il doit ainsi se placer nettement de côté, en étant collé au mur, afin d'éviter que le grimpeur ne tombe sur la partie de corde oblique, située avant le 1° mousqueton. Une chute "à cheval" sur cette partie de corde, est dangereuse pour le "chuté" : 1) Blessures à l'entre-jambes. 2) Risque supplémentaire de retournement avec contact de la tête contre le mur. Au-dela du 3° point d'assurage, l'assureur peut se déplacer, dans une situation lui permettant de suivre la progression et surtout, de gérer la longueur de corde à "donner" au grimpeur.